Face à l’internationalisation croissante du commerce, les multinationales comme les petites et moyennes entreprises, doivent sans cesse adapter leurs compétences. Dans cette conquête et gestion de nouveaux marchés, le juriste d’entreprise détient un rôle clé : il est le garant de sa sécurité juridique. Mais comment répondre aux défis de l’internationalisation ?
Au-delà de la connaissance du droit européen et international des affaires, les aspects techniques, humain et même culturel lui sont à prendre en considération. Un déploiement signifie aussi une certaine concurrence étrangère sur les marchés émergents. Cela impose au juriste d’être à la hauteur pour accompagner les activités commerciales de son entreprise.
Un métier qui s’exporte
La profession de juriste d’entreprise évolue de façon fulgurante. Le métier est en pleine mutation. Aujourd’hui plus que jamais, son objectif est bien d’accompagner le développement de l’entreprise pour laquelle il travaille. La fonction juridique se retrouve ainsi au cœur des stratégies d’entreprise : 63 % des directeurs juridiques sont membres d’un comité de direction, d’après une étude réalisée en 2016 et mise en perspective par l’Association française des juristes d’entreprise (A.F.J.E).
Sous l’influence des sociétés anglo-saxonnes et par l’internationalisation du droit, les juristes d’entreprise sont ainsi de plus en plus impliqués dans le processus de prise de décision et sont bel et bien perçus comme de véritables « business partners ». Le juriste d’entreprise est donc un membre à part entière de sa société et fait corps avec ses objectifs. Il connaît son organisation et ses méthodes de travail. Ainsi placés au cœur du fonctionnement et des décisions de l’entreprise, les juristes d’entreprise – qui constituent la deuxième profession du droit en France – sont les garants de leur sécurité juridique.
La mission du juriste est de défendre les intérêts de sa société sur les plans stratégique, commercial, fiscale… Il est également acteur de la compétitivité de sa société à l’international. Car la fonction étend bien le champ de ses missions et « son périmètre d’action s’étend au-delà de la France pour plus de 70 % des Directeurs juridiques » d’après l’A.F.J.E.
En savoir plus : Les directions juridiques consolident leur rôle
Face à la concurrence : les bonnes compétences
Pourtant les juristes d’entreprise français doivent faire face à un écueil (ou un challenge) quand il s’agit de déployer leurs compétences à l’international : l’expertise de leurs homologues étrangers, tout particulièrement ceux de culture juridique anglo-saxonne. La concurrence est rude entre juristes ! Un poste d’envergure dans les pays du Commonwealth requiert de toute évidence une parfaite maîtrise de la langue… mais aussi une connaissance approfondie de ses subtilités, en plus du maniement de la Common Law !
Mais le juriste français a tout de même son mot à dire. Les sociétés qui cherchent à intégrer des talents d’horizons divers au sein de leurs équipes, pour internationaliser leurs compétences peuvent apprécier ses qualités, notamment sa formation rigoureuse.
Quoiqu’il en soit une bonne pratique de la langue anglaise est indispensable et une très bonne connaissance d’autres langues, un atout, dans un monde où l’économie se mondialise. La meilleure façon d’acquérir ces compétences demeure l’immersion. C’est-à-dire un passage obligatoire à l’étranger durant sa carrière pour pratiquer la langue et se familiariser avec la culture juridique du pays ou encore voir la façon dont s’y exerce la commercialité du droit.
La traduction juridique : un allié utile
La traduction juridique constitue un atout supplémentaire non négligeable : partenaire impliqué, délivrance de conseils avisés, respect des données confidentielles (l’entreprise de traduction s’engage à respecter la confidentialité la plus absolue sur les dossiers qui lui sont confiés), assurance d’une assermentation (les traductions peuvent être certifiées et soumises aux formalités internationales de législation), tenue des délais…
En outre, faire appel à la traduction juridique c’est être certain de pratiquer le même langage. La traduction juridique professionnelle est un exercice subtil. Les connaissances avancées en droit s’ajoutent à de nombreuses autres compétences et expertises. Bien sûr la maîtrise des langues sources et cibles est primordiale. Mais il ne faut pas oublier l’importance à accorder dans la nécessité de faire coïncider les principes de deux systèmes juridiques parfois éloignés. Par exemple traduire un contrat français en anglais (britannique, américain…) implique de passer du droit anglo-saxon au droit latin. L’équivalence prévaut ainsi sur l’identique. Or, chaque système possède sa propre terminologie juridique. Un traducteur juridique ne se contente donc pas de traduire. La finesse de sa traduction est au service d’enjeux qui vont au-delà d’une simple traduction généraliste.
Le juriste d’entreprise, généraliste ou spécialisé dans un domaine (contrats, propriété intellectuelle, contentieux…) accompagne, conseille et veille à la bonne application de la réglementation au sein de l’entreprise. Outre ses relations internes avec l’ensemble des directions de l’entreprise, il représente cette dernière dans ses relations externes avec les autres sociétés, les cabinets ou encore les institutions.
Son rôle est capital en ce qui concerne son rayonnement international. Dans le contexte de la mondialisation des affaires, l’accroissement des accords transnationaux crée une imbrication des systèmes juridiques. Le besoin en traduction juridique peut alors se faire ressentir. Il est un atout supplémentaire et un gage de sûreté. Juriste et traducteur joignent ainsi leurs expertises et mettent en œuvre leurs connaissances linguistiques et leur maîtrise du droit comparé.